Saint-Joseph

Un peu d’histoire…

En 1680, le sept juillet, le révérend Léonard Marquis, curé de Waimes reçut de la part de nombreux manants de Robertville, Ovifat et Outrewarche la demande de pouvoir construire une chapelle pour les trois villages. Il marqua son accord et, le 13 février 1681, Mgr d’Anethan, vicaire général de Maximilien Henri de Bavière, archevêque de Cologne, accorda la permission de construire. Dès l’été 1681, on abordait la construction de l’édifice. La chapelle put enfin être livré au culte à la fin de l’année 1683 et le Curé de Waimes la bénit le dimanche après la Saint-Quirin (octobre). La chapelle reçut le nom de Saint-Joseph comme patron principal et de Sainte Ursule comme patronne secondaire.

La chapelle devint baptistère en 1784 et église paroissiale en 1803.

Déjà en 1752, on prévoyait le prolongement de l’église côté « chœur ». La chapelle était en piètre état. C’est le curé Joly qui entreprit de doter la paroisse de deux bâtiments neufs. En 1818, il fit reconstruire le presbytère et la tour actuelle qui devait servir à la future église.

La construction de la nef se fit attendre. Par ordonnance du 20 juin 1838, la régence d’Aix-la-Chapelle autorisa la construction d’une nouvelle église. La pose de la première pierre eut lieu le 27 août 1838. L’édifice est construit principalement en moellons du pays. Les murs et la toiture furent achevés dans le courant de l’année 1839, mais l’inauguration n’eut lieu que le 18 novembre 1840. L’église fut consacrée le 26 juin 1856 par le Cardinal de Geissel. De l’édifice abattu, seul le maître-autel construit sous l’abbé Dideberg était digne d’entrer dans le nouveau temple.

Eglise Saint-Joseph
Eglise Saint-Joseph

Les anciens portails, datant de 1820 pour le côté sud et de 1824 pour le côté nord, ont été conservés.

Il s’agit d’une église à nef unique se terminant par un chevet aveugle en trois pans.

autel majeur

Au premier coup d’œil, le visiteur est déduit par l’autel majeur et son retable de la Sainte Famille, attribué à Louis Félix Rhenastène, daté et signé en 1745. Il est surmonté d’un fronton avec Delta Mystique en gloire.

Le tabernacle de 1906 représente, sur les portes, Abraham sacrifiant Isaac et l’Annonciation à Marie. Il a été livré par la fabrique de bronze Jos. LOUIS de Cologne.

L’antependium est à décor de rinceaux avec une tête d’angelot et, en médaillon, le buste d’un saint évêque.

autel latéral gauche

L’autel latéral gauche, en forme de sarcophage, prédelle surmontée d’une niche, datant de 1840-1850, est en bois peint.

Il supporte une statue en grès peint de la Vierge à l’Enfant, dite Notre-Dame du Rosaire, signée et datée 1841 par F.J. Tombay de Liège.

Le banc de communion est constitué de panneaux ornés de rinceaux. Il est en bois peint et date de 1840-1850.

autel latéral droit

L’autel latéral droit, assorti au précédent, en forme de sarcophage, prédelle surmontée d’un tabernacle également de la période 1840-1850, est en bois peint avec rehauts dorés. Il supporte une statue de saint Joseph datant de 1841. La porte du tabernacle représente la Vierge à l’Enfant remettant le Rosaire à saint Dominique, en présence de sainte Catherine de Sienne (moitié du XIXè siècle).

chaire de vérité

Un regard vers la droite fait découvrir la chaire de vérité datant de la même époque. La cuve, avec figure du bon pasteur portant la brebis sur les épaules et les évangélistes, dont saint Marc et saint Luc, est en bois peint avec rehauts dorés.

Le chemin de croix que nous apercevons ensuite est dû à A. Neraudau et a été édité par l’imprimerie Frick frères de Paris. Il s’agit de 14 gravures coloriées, encadrées de bois peint. Cette œuvre date de la même période.

À l’arrière de la nef se situe le confessionnal en bois peint, construit en 1744 par Jean Beckers et les fonts baptismaux furent donnés en 1939 par Léonard Simon et Marguerite Herbrand.

Ils sont surplombés par le jubé, également en bois peint avec rehauts dorés, et réalisé à la même époque.

anciennes orgues

Les orgues, offertes en 1854 par Jean Joseph Servais, y ont pris place sous le regard de saint François d’Assise.

Sur la gauche, le petit autel dédié à saint Michel est l’œuvre d’un jeune artisan de la paroisse : Jean Thunus. Il avait 21 ans en 1939 quand il réalisa sa sculpture.

Saint-michel

Les statues de la nef représentent: à droite, saint Isidore le laboureur de Madrid et, à gauche, sainte Brigitte d’Irlande et l’archange Gabriel. Ces statues proviennent vraisemblablement d’un autel de l’ancienne chapelle.

St Isidore le laboureur
St Isidore le laboureur
Ste Brigitte d'Irlande
Ste Brigitte d’Irlande
Archange Gabriel
Archange Gabriel

Les deux grandes statues du chœur (environ 180 cm), représentent saint Corneille et saint Gilles. Les statues de sainte Ursule et de sainte Catherine d’Alexandrie ont, malheureusement pour le patrimoine de l’église, été volées.