Les Conseils de fabrique

Les Conseils de fabrique sont propres à chaque paroisse (voir page locale). Ils ont pour mission l’entretien et la réparation des bâtiments du culte, des presbytères et des locaux leur appartenant, la rétribution du personnel d’église (à l’exclusion des prêtres et des diacres), la prise en charge des besoins matériels du culte.

Les Fabriques d’Église dépendent des tutelles de la commune, de l’évêché de Liège et de la députation permanente de la province à l’approbation desquelles elles doivent soumettre les budgets et les comptes annuels.

NOTE : D’où viennent les ressources des paroisses et des Fabriques d’Église ?

Ces ressources proviennent essentiellement des collectes effectuées lors des messes dominicales et à l’occasion des mariages, funérailles, et, pour les Fabriques d’Église, de (maigres) revenus immobiliers.

Si les Fabriques d’Église voient leurs ressources propres complétées par un subside communal proportionnel au déficit de celles-ci, il n’en va pas de même pour les communautés paroissiales regroupées au sein du Conseil économique : à côté des dons occasionnels, celui-ci ne dispose que de la moitié des collectes pour assumer tous les besoins liés à l’animation pastorale. Or, il faut bien reconnaître que, de façon générale, les collectes sont en baisse… On n’obtient même pas 50 cents en moyenne par pratiquant ! Pourtant, le coût de la vie n’a pas cessé d’augmenter, et une pastorale digne de ce nom a besoin de moyens modernes : photocopieur, fax, ordinateur… Une prise de conscience ne serait-elle pas nécessaire de la part des chrétiens ?

Il est bon de souligner aussi que la presque totalité de la « participation aux frais » sollicitée lors des célébrations de mariage ou d’obsèques (200 €) va à la rémunération du personnel d’église. De plus, cette participation aux frais n’est pas toujours réclamée quand il s’agit de situations sociales précaires…

Contrairement à ce que certains peuvent penser, nos églises ne sont pas riches. L’entretien et la restauration des bâtiments, églises et chapelles auxquelles nous sommes tous attachés, représente une lourde charge, que les communautés (Fabriques) ne sauraient financer seules. L’intervention du pouvoir communal et, suivant certaines procédures longues et compliquées, celle de la Région wallonne, prévues par la loi, est indispensable. On entend parfois certaines critiques de personnes qui soulignent que les Fabriques d’Église ont un certain patrimoine immobilier, dont la vente pourrait subvenir aux frais importants. C’est ignorer que la loi interdit l’aliénation des biens patrimoniaux des Fabriques hérités des générations qui les ont confiés à leur gestion, aliénation qui ne pourrait conduire à terme qu’à l’appauvrissement et à la dépendance complète vis-à-vis des communes dont la charge du budget augmenterait. C’est le contribuable qui y perdrait !

Rappelons aussi que les églises ont souvent une vocation culturelle, en plus de leur destination cultuelle, « du culte » proprement dit. Ouvertes à des concerts, des cours de musique, visitées par les touristes, elles font partie du patrimoine commun de notre région et témoignent de son histoire…